La mise en œuvre d’un modèle de Cogestion forestière dans le contexte REDD+

Le Togo est engagé dans le processus REDD+ depuis 2010. La mise en œuvre du mécanisme REDD+ exige un certain nombre de standards  garantissant, la fiabilité des données et la transparence

Dans cette logique, il nécessaire d’avoir un niveau de référence, c’est dans cette orientation que la GIZ à travers son programme ProREDD a appuyé l’administration forestière à réaliser le premier inventaire forestier national dont les données vont servir dans la définition du niveau de référence pour le stock de carbone forestier. Pour une meilleure utilisation des données de cet inventaire, le ProREDD, met en place des modèles de gestion durable des forêts dans ces zones d’intervention d’environ 8% de la superficie forestière du Togo, dans le souci de contribuer à l’accroissement du stock de carbone.

La cogestion d’une forêt domaniale, la gestion durable des forêts communautaires et la restauration des paysages forestiers dégradés (RPF). La cogestion est un modèle qui permet aux communautés riveraines de participer à la gestion d’une forêt étatique. Dans le souci d’impliquer la population riveraine, une cartographie participative a été réalisée dans 11 (onze) villages (35.753 habitants) riverains de la forêt classée de Missahohoe afin de recueillir leurs connaissance locales sur la ressource et d’apprécier les interactions entre les communautés et la forêt. Un inventaire forestier d’aménagement a été réalisé afin de faire une évaluation de la ressource ligneuse. Les données forestières collectées durant cet inventaire ont été analysées, interprétées afin de définir des options d’aménagement fiables qui répondent aux besoins des communautés riveraines et aux standards de la REDD+.

La particularité de ces interventions est qu’elles prennent en compte l’augmentation des revenus de femmes des communautés riveraines à travers la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL) notamment le miel, les champignons et le poivre.

Un point capital à mettre en exergue est que l’ensemble de ces interventions constitue des opportunités de formation et/ou de renforcement de capacités pour les agents forestiers de l’état impliqués dans le processus.

La cartographie participative a permis de :

  • Avoir une connaissance parfaite et approfondie du terroir
  • Planifier la gestion du terroir et ses ressources naturelles
  • Conserver et d’archiver le savoir local
  • Renforcer les capacités au sein des communautés riveraines
  • Sécuriser et réduire les problèmes fonciers
  • D’apprécier les interactions entre les communautés et la forêt
  • De collecter les données socio-économiques et démographiques qui impactent systématiquement l’aménagement

À propos de cet article

L’information a été gracieusement fournie par Koffi Apedjagbo.

À propos du projet

Programme Appui au REDD+-readiness et réhabilitation de forêts au Togo (ProREDD)