Chère communauté SNRD Afrique,

Bienvenue au 16ème numéro de notre bulletin d’information, le dernier pour 2022. Pour ce numéro, nous nous sommes demandé à quoi ressemble la coopération au développement féministe et ce qu’elle signifie pour notre travail de projet en Afrique.

Nous examinons de plus près l’événement d’échange et d’apprentissage par les pairs Le Développement Rural devient Féministe que notre groupe de travail sur les approches transformatrices de genre a organisé en octobre avec le G500 à Bonn. Nous avons également demandé à nos collègues de la GIZ de partager les expériences faites par leurs projets sur le continent. Je me souviens de Christel Weller racontant les diverses idées sur les approches transformatrices de genre qu’elle a acquises dans ses différents postes à l’étranger et en Allemagne.

L’une des leçons que j’ai personnellement tirées de ces échanges est que les approches sexospécifiques débouchent toujours sur un parcours d’apprentissage personnel, qui comprend :

• Des changements très concrets dans la vie des femmes et des familles
• La rupture des stéréotypes tout en tenant compte des normes sociales
• Ouvrir des possibilités insoupçonnées aux femmes de tous les groupes sociaux dans la société
• Faire des hommes des alliés pour le changement et aussi
  des solutions techniques très pratiques répondant aux besoins des femmes. T

L’oratrice principale de l’événement, Nozomi Kawarazuka, du Centre international de la pomme de terre (CGIAR), a même suggéré de peindre les machines en rose pour dissuader les hommes de les prendre aux femmes.

Grâce aux contributions de spécialistes de la GIZ, ce bulletin d’information met en perspective tous ces concepts, méthodes et idées. L’article principal présente les détails de l’échange entre pairs et de l’événement éducatif Le Développement Rural devient Féministe qui vient de se terminer, et nous avons également une interview détaillée de l’équipe de conférenciers du groupe de travail Gender-transformative Approaches.

Des discussions concernant la politique étrangère féministe actuelle dans le contexte de la coopération au développement ont eu lieu au cours des derniers mois et des efforts ont été faits pour comprendre les concepts et les approches qui la sous-tendent. Nous saluons la position ferme du gouvernement allemand, et en particulier de notre principal ministère de tutelle, le BMZ, en faveur d’un changement de paradigme vers des stratégies et des programmes de développement inclusifs et transformateurs de genre.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour moi, par exemple, en tant que praticien du développement dans les différents domaines du développement rural et dans un environnement multipartite ? Comment nos partenaires autonomisent-ils les femmes et que comprennent-ils lorsque nous parlons de développement féministe ?

Nous nous efforçons tous de créer des projets plus efficaces et plus transformateurs. Le genre est depuis longtemps une composante importante du développement rural et du secteur agricole. Nous avons tous travaillé, d’une manière ou d’une autre, à son intégration dans notre travail. Pour que l’impact d’un projet soit durable, il est essentiel de s’attaquer à toutes les formes de discrimination fondée sur le sexe, du niveau institutionnel au niveau individuel. Par exemple, pour soutenir la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans nos différentes communautés, les femmes jouent un rôle important dans la transformation de nos systèmes agroalimentaires. Elles doivent recevoir leur dû, d’un système juridique juste, en passant par l’inclusion et l’accès à l’égalité des chances. Ne pas reconnaître les femmes, c’est manquer une occasion d’affaires et d’innovation, ce qui entraîne des coûts économiques élevés – en termes de ressources humaines.

En tant qu’agents du changement, nous devons appliquer des stratégies de transformation du genre dans la mise en œuvre de nos diverses activités, car c’est la voie la plus sûre vers le progrès. Nous devons donner un sens à nos concepts et développer des approches inclusives pour surmonter les normes et les structures de pouvoir néfastes.

Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué au dernier numéro du bulletin d’information de la SNRD Africa. Prenez plaisir à lire les contributions tout en réfléchissant à votre propre implication dans le travail de développement transformateur de genre.

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Rita