Favoriser la participation active des femmes

Dans le développement de chaines de valeurs à Madagascar

Mme Kasimo, apicultrice, récolte manuelle du miel  ⎮ Photo: © PAGE 2 /AFAFI Nord-AF, 2021

Les femmes se révèlent être des actrices pleinement actives dans le développement de chaines de valeurs (CdV). C’est pourquoi le Programme de protection et d’exploitation durable des ressources naturelles (PAGE2) déploie ses appuis afin de favoriser le plus possible l’intégration des femmes en tant qu’actrices à part entière dans le fonctionnement des CdV. Pour ce faire, différentes actions sont prévues afin d’augmenter les revenus des femmes et des jeunes, tout en tenant en compte leurs besoins spécifiques dans l’octroi des services.

Figure 1 : La zone d’intervention du projet se trouve au nord de Madagascar ⎮ © FTM, 2016

A ce titre, à travers l’engagement de PAGE2/ AFAFI Nord-AF, par un cofinancement de l’Union Européenne et du BMZ, les différentes initiatives entreprises considèrent les éléments de la stratégie genre de la GIZ. AFAFI Nord-AF a pour objectif l’amélioration de la productivité et de la rentabilité de CdV agro-forestières dans le District d’Ambilobe de la Région DIANA, qui se trouve au nord de Madagascar, ainsi que le renforcement de la durabilité de ces mêmes CdV dont l’anacarde, le miel, le moringa, la baie rose, le charbon vert et le foyer amélioré via la meilleure gestion des ressources naturelles.  Une analyse genre a permis d’évaluer dans tous les maillons des CdV les inégalités entre hommes et femmes dans le processus de mise en œuvre des activités du projet et de fournir des recommandations pour y faire face.

Différentes activités sont entreprises pour favoriser l’autonomisation des femmes, par exemple :

  • Des renforcements de capacités techniques ont pu être réalisés (avec la participation de 30% de femmes aux formations aux bonnes pratiques agricoles pour la CdV anacarde).
  • Les techniques de transformation artisanales sont en cours d’être réévaluées et améliorées notamment en fournissant des outils et machines permettant de faciliter les conditions de travail et augmenter le rendement. Par exemple, pour faciliter le travail pénible des transformatrices d’anacarde, des prototypes de four solaire, fragilisateur, calibreuse et décortiqueuse sont en cours de fabrication.
  • Les producteurs sont accompagnés dans la structuration en associations ou coopératives afin de bénéficier des avantages des achats et ventes groupés et autres services et faciliter leur accès au marché et à des prix plus attractifs.
  • Des formations entrepreneuriales selon l’approche Farmer Business School seront prochainement réalisées auprès des producteurs en visant un taux de participation des femmes supérieur à 30% afin de renforcer davantage la professionnalisation des bénéficiaires.

Les femmes sont des partenaires fiables dans le développement des chaines de valeurs, comme en témoignent Mme Kassimo et Fahozia.

Je m’appelle Kassimo Anita, je me suis intéressée à l’apiculture en observant d’autres apiculteurs pratiquer. Notre moyen de subsistance c’est le travail de la terre, en particulier la production de plants en pépinières. L’apiculture est une activité complémentaire. Nous avons reçu des ruches en premier temps, puis nous avons eu des masques à voile, cage à reine et grille à reine. Nous nous entraidons tous, hommes et femmes. Le rôle des hommes est de s’occuper des ruches. Ils fabriquent les ruches et cherchent les meilleurs endroits pour les poser. J’encourage toutes les femmes à faire de l’apiculture, car cela peut nous faire évoluer ainsi que les enfants qui nous succèderont.  J’encourage réellement les femmes à se lancer dans cette activité car cela génère des revenus et des bienfaits nutritionnels.

Kassimo Anita, Apicultrice
Transformation artisanale de l’anacarde ⎮Photo: © PAGE 2 /AFAFI Nord-AF, 2021

Mme FAHOZIA, vice-présidente de l’Association des transformateurs de noix brute de cajou en amande s’exprime ainsi :

Les femmes souhaitent améliorer les techniques pour travailler l’anacarde. Nous voulons que la cuisson soit améliorée, et que la méthode de martelage soit plus rapide. Car nous brisons les noix de cajou à la main. Pour produire 10 kg, il faut toute une journée. Si nous obtenons un meilleur matériel nous pourrions produire plus de kilos par jour, voir même des tonnes.

Mme FAHOZIA, Vice-présidente de l'Association des transformateurs de noix brute de cajou en amande

Contact

Miezaka Razafindralambo, Protection et exploitation durable des ressources naturelles (PAGE2/GIZ), Conseillère Technique en Education Environnementale et Lutte contre la Corruption, Point Focal Genre, miezaka.razafindralambo@giz.de

Informations complémentaires

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